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APPLES, ORANGES, LEMONS & LIMES

Pat Mitchell / Etats-Unis / 45 minutes

 

Synopsis

Henry est un jeune homme timide qui souffre d'anxiété sociale. Lors d'une fête, il retrouve Natalie, dont il était secrètement amoureux au collège. Ce hasard mènera à une nuit d’alcool, de joie et de romance.

 



 

En général, les moyens-métrages risquent le tout pour le tout. Se voir accusés d’être soit un court qui traîne en longueur, soit un long qui a manqué de substance. « Apples, Oranges, Lemons & Limes » (le titre est génial) ne tombe dans aucun de ces travers et exploite très habilement son format. C’est avec intérêt et attendrissement que l’on suit le personnage d’Henry et sa relation avec Natalie tout au long de cette folle soirée.

Le film bénéficie d’un casting cool, porté par Cal Waldau et Skye Marie Sena dans les deux rôles principaux. Nous retenons aussi la performance de Juan Rodriguez qui campe le personnage de Ryan avec beaucoup de naturel. Leurs répliques sont assez bonnes, et même si certains dialogues sonnent trop explicatifs, dans l’ensemble on y croit. La scène du « It wasn’t your fault » est par exemple bien dosée, avec ce qu’il faut de subtilité. L’écriture du personnage de Natalie s’avèrera parfois instable, la faisant soudain changer du tout au tout ou la rendant étrangement agressive, mais le tir est toujours rectifié par la suite.


Puisque l’on évoque les défauts, mentionnons que le film est techniquement inégal. Le montage et la musique sont très bons. Le son est cependant peu agréable (les voix notamment). Quant à l’image, les couleurs et les cadres sont inspirés, mais beaucoup de plans rendent un peu « sales » (flous ou trop contrastés). Quelques discrètes erreurs de mise en scène seront aussi décelables (comme un faux-raccord horloge et un champ contre-champ ignorant la règle des 180°) pour les spectateurs les plus aguerris.


Mais indéniablement, le réalisateur sait filmer les rues nocturnes sublimées par les lampadaires, et comment cadrer ses personnages et montrer leurs émotions dans des situations analogues sans que le spectateur ne s’ennuie pour autant. Et pour couronner le tout, l’histoire nous gratifie de plusieurs expérimentations inattendues — puisque le scénario, par-delà l’aspect « romance » général, ira aléatoirement piocher du côté de la comédie, du thriller, et de l’action, le temps d’une scène ou deux.

 

 


Conclusion

Beaucoup de personnalité et de passion dans cet intéressant petit film. On passe un moment spécial, hors du temps, et on remercie Pat Mitchell pour sa créativité. Une fois n’est pas coutume, il nous paraît approprié, pour « Apples, Oranges, Lemons & Limes », de terminer sur un extrait de la note d’intention du réalisateur : "Hollywood [dépeint] les jeunes adultes qui boivent et font la fête comme terribles symptômes de dangereux choix de vie. [...] Est-il possible de retranscrire au cinéma le côté lumineux des soirées arrosées, sans se montrer à tout prix culpabilisant et tragique ?"


U.N.

 

« Apples, Oranges, Lemons & Limes » est en sélection officielle de la première édition du Little Croco Festival, nommé dans les catégories Romance et Aventure.

 

Bande-annonce :



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