Radheya Jegatheva / Australie / 9 minutes
Synopsis
Une mouette solitaire en recherche d’amour se prend d'affection pour un drone. Hélas, l’élu est piloté par un humain et sa durée de vie dépend d’une batterie.
Il y a des films pour lesquels on n’est pas d’accord, on hésite, on débat. Pour d’autres comme celui-ci, c’est l’évidence : tout le monde est sous le charme !
« Bird Drone » est un court-métrage d’animation muet qui fait passer le spectateur par beaucoup d’émotions en une poignée de minutes. Les péripéties de la mouette-protagoniste font tour à tour rire, vibrer, pleurer, réfléchir. Jamais niais ni ridicule, le scénario de Clare Toonen part sur une idée de base géniale et manie aussi bien l’humour que la poésie, l’intimiste que l’épique, et ce sans aucun mot. Au point que les 9 minutes de métrage paraissent finalement bien courtes ! En parallèle se glisse une double lecture sur les relations humaines et notre rapport à la technologie, mais nous laisserons aux spectateurs le soin de la découvrir (s’ils ne souhaitent pas s’en tenir à la vision premier degré de cette délicieuse épopée-romance).
Niveau technique, c’est un sans-faute. L’animation est fluide et colorée, le sound-design impeccable. La réalisation très inventive use de tous les moyens pour grandir le propos du film et décupler l’effet produit : cadres très variés, plans symboliques, montage dynamique, transitions — Radheya Jegatheva ne laisse rien au hasard et, sans tomber dans le travers de la pédanterie, signe une petite œuvre de cinéma riche et astucieuse jusque dans son générique de fin.
Conclusion
À l’instar de cette adorable mouette avec son drone : pour nous, « Bird Drone » a été un coup de foudre.
O.N-P.
« Bird Drone » est en sélection officielle de la première édition du Little Croco Festival, nommé dans la catégorie Romance.
Bande-annonce :
Comments