Harry Waldman / Etats-Unis / 15 minutes
Synopsis
Brian reçoit la visite de son frère Jeremy, qui a besoin d’être hébergé. Mais Jeremy va vite déchanter : Brian fait des fixettes sur tout et n’importe quoi, et sombre dans la paranoïa. La situation va vite devenir invivable.
Un huis-clos ? On adore ça. « Enter the room » en adopte astucieusement le principe pour construire son atout majeur : son bon scénario. Y’a pas à dire, les 15 minutes passent vite. Peut-être trop ? On ne peut s’empêcher de penser qu’il y avait matière à développer plus, explorer d’autres idées, voire bâtir un long-métrage. La tension-express ici fonctionne tout de même, démarrant au quart de tour et ne faiblissant pas jusqu’à la fin.
Malheureusement, la technique ne suit pas. Si les cadres sont intéressants, on ne peut ignorer les nombreuses pertes de point, des lumières pas folichonnes et l’étalonnage parfois trop artificiel. La musique arrive souvent vite et trop fort, sans nuance. Quant au montage, il y a des hauts et bas ; ça peut être amateur (moments de flottement, gars qui regardent la télé sans le son) ou partir en fulgurances (certains échanges bien dosés, les effets des dernières secondes).
L’histoire repose sur les épaules des deux uniques interprètes, qui s’en sortent bien. Rich Holton est adorable et très naturel en personnage patient et dépassé, Peter Mastne infailliblement exaspérant et anxiogène. Leur jeu manque un peu de subtilité dans la dernière scène dialoguée (peut-être est-ce dû à l’écriture des répliques, ou à un manque de temps pour affiner la direction d’acteurs ?) ; mais le tout reste efficace et très honorable.
Conclusion
Cette tentative honnête et pleine de bonnes idées fait preuve d’un potentiel qui ne demande qu’à mûrir. On encourage !
U.N.
« Enter the room » est en sélection officielle de la première édition du Little Croco Festival, nommé dans la catégorie Thriller.
Bande-annonce :
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