VALDEMAR

Pablo Icaza / Chili / 12 minutes

Synopsis

Valdemar est sur son lit de mort. Un magnétiseur l’hypnotise : et si, dans cet état d’entre-deux, le sujet pouvait témoigner de ce qui nous attend dans l’Au-Delà ?

Nous avons accueilli avec plaisir ce court-métrage de Pablo Icaza, car on est toujours friands d’adaptations littéraires. « Valdemar » livre pourtant un résultat en demi-teinte.

Point fort majeur : les belles lumières. Les décors réduits (mais efficaces) sont mis en valeur par un éclairage mystérieux très adéquat. À noter que le traitement photo, par son noir & blanc un peu vaporeux qui aurait pu être plus franc, contribue à l’atmosphère étrange du film. Quelques petites trouvailles visuelles feront monter le malaise jusqu’au final. L’effet « arrêt sur image » est par exemple intéressant et fonctionne dans ce contexte.

La musique d’Emma Mateo est parfaite. Cependant, le reste de la bande-son peine à se hisser au niveau. Les voix sont tantôt trop fortes ou trop faibles, et l’ambiance sonore de voitures (que l’on aperçoit d’ailleurs par une fenêtre) fait bizarre dans cet univers.

Au jeu, rien de transcendant. Le scénario ne permettait peut-être pas au casting de s’exprimer davantage. En revanche le rythme progressif est bien géré : il n’y a pas beaucoup de péripéties, mais les 12 minutes passent vite. Quant à la conclusion, les lecteurs de Poe seront encore plus surpris que les autres !

Conclusion

Un bon point pour l’aspect littéraire. L’exercice est au final un peu maladroit, mais le tout ne manque pas de personnalité.

G.W.

« Valdemar » est en sélection officielle de la première édition du Little Croco Festival, nommé dans la catégorie Sci-Fi/Fantastique.