BAGLIORI

Mattia Paone / Italie / 11 minutes

Synopsis

"[Martina] laisse tout derrière elle pour revenir au village où elle est née. La région de son enfance révèlera le secret qu'elle porte avec elle."

Ce qui frappe en premier lieu dans « Bagliori », c’est sa douceur, et sa sincérité sous-jacente. Econome autant en mots qu’en situations, le film de Mattia Paone choisit de ne mettre en valeur qu’une sensation générale, tantôt rêveuse tantôt mélancolique, mais toujours avec une chaleur réconfortante. Le scénario aurait pu donner un tout petit peu plus de grain à moudre au spectateur ; cependant cela fait partie de l’identité de la proposition, et son rythme posé n’empêche pas ces 11 minutes de passer à une vitesse étonnante.

Le concept est joli. L’image, les cadres, le montage — tout cela reste élégant et appréciable. Le choix des paysages, costumes, accessoires, plus quelques autres détails, contribuent à l’ambiance poétique et apaisante. La technique pêche plutôt du côté de certaines prises de son (ou de leur mixage) assez ratées, bien que la musique réhausse le niveau.

Notons aussi que le jeu, sans dénaturer l’expérience, est parfois pataud. Seule une scène de flash-back regroupant trois personnages (P. Gatti / A. Ianni / R. Leonzi) injectera une touche de naturel très bienvenu.

N.B.— Comme l’indiquent les crochets ci-dessus, nous réadaptons le synopsis pour cet article... car la version officielle (sur le formulaire d’inscription comme sur IMDb par exemple) donne le prénom Federica, qui est celui de l’actrice principale, et non celui du personnage. Etrange ! Lapsus ou fusion volontaire avec la réalité ?

Conclusion

Un court-métrage doux et parcimonieux comme un solitaire après-midi d’été.

U.N.

« Bagliori » est en sélection officielle de la troisième édition du Little Croco Festival, nommé dans la catégorie Drame.

Bande-annonce :